Etienne Kouton, chef d’atelier mécanique moto à l’AFDB

«Nous avons déjà libéré plus de 17 apprentis et qui vivent heureux»

Etienne Kouton est le chef atelier mécanique deux roues du Centre artisanal Garelli, un secteur de l’Association Foyer Don Bosco de Porto-Novo sis à Tokpota ex-Carder. Il revient ici sur la particularité de son atelier ; lequel a déjà formé et libéré plus de 17 apprentis depuis sa création qui ont tous gagné leur vie.

Propos recueillis par José Ayélo

José Ayélo : Quelle est la particularité de l’atelier mécanique deux roues du Centre artisanal Garelli de l’Association Foyer Don Bosco de Porto-Novo ?

Etienne Kouton : L’atelier de mécanique deux roues du Centre artisanal Garelli de l’Association Foyer Don Bosco de Porto-Novo comprend actuellement huit apprentis dont une fille. Ils bénéficient des cours théoriques et pratiques. C’est aussi un atelier de formation et de production. La formation dure trois ans et est sanctionnée à la fin par le Certificat de qualifications aux métiers (Cqm).Nous réparons tous les types de motos. On peut citer entre autre les tricycles, les motos à quatre temps, les motos Yamaha. L’atelier dispose des outils adéquats répondant aux normes du travail.Avant toute réparation et entretien de la moto, nous procédons au diagnostic. Nous élaborons ensuite le devis au client et attendons sa réponse. Nous disposons aussi des pièces de rechange des motos au sein de l’atelier. Nous les vendons à notre clientèle venant de tous les départements. Pour attirer les clients, nous leur offrons le lavage gratuit et parfois de thé à ceux parmi eux qui le désirent.Nous veillons à la bonne marche des travaux mécaniques se déroulant dans l’atelier.

Comment les apprentis sont-ils accompagnés vu qu’il s’agit des enfants vulnérables ?

Les apprentis sont bien accompagnés. D’abord, ils sont suivis par un responsable de Bureau d’orientation et d’insertion avec les activités comme les compétences de vie, les sorties pédagogiques, les stages, des visites en entreprise, l’orientation, l’entrepreneuriat, l’emploi salarié. Il y a ensuite la présence de psychologues et d’assistants sociaux qui veillent aussi sur eux.

La formation en mécanique deux roues nourrit-elle son homme ?

Oui elle nourrit son homme. La preuve est que j’ai construit ma maison. Grâce à ce métier, j’ai pu payer la scolarité de mes enfants jusqu’à la fin de leur formation. De même plus de 17 apprentis sont déjà libérés et vivent heureux de ce métier.

De toutes les façons, un dicton dit « qu’il n’y a pas de sot métier ». On peut alors conclure qu’avec la volonté, la détermination et la persévérance, la mécanique deux roues est un métier qui nourrit valablement son homme au Bénin.